Mais paresse, sombre, lourde, terrible masse noire, infuse mon corps, se propage, contamine ma peau ; cernes. Paresse m'immobilise, tout ralentit, pourriture, spleen, mais pas ce spleen romantique tellement à la mode, non … non …. non … désespoir immobile, paresse … Tout ralentit, tout s'entraîne vers le bas. Se laisser aller à la paresse c'est tout donner à la gravité (F = GmM/r2), c'est oublier qu'on sait marcher, c'est tomber vers le bas, vers la terre ferme, les membres si lourds qu'on ne les sens pas, et abandonner le sommeil pour l'imbécilité. Paresse, délire terne et sans énergie.
La paresse est le plus laid des péchés. Les autres – envie, luxure, colère, tous les autres – entraînent une énergie positive, une volonté, une rage créatrice. Les autres je n'ai jamais compris pourquoi on les appelait péchés. Caresser un corps jusqu'à satiété, exploser de rage jusqu'à être libre, et léger, tout goûter et tout sentir, tout vouloir et tout aimer, et s'aimer, enfin tout quoi ! Ce n'est pas péché.
Mardi 4 juin 2013 à 15:43
Commentaires
Par 0ct0pus le Mardi 4 juin 2013 à 19:01
Je ressens tellement ça, et je suis tellement d'accord.
Par Mardi 4 juin 2013 à 20:35
le ★
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