Quand la maladie s'étale sur ton visage, il n'y a plus la possibilité d'y échapper, d'être autre chose qu'un malade, en tout cas pour ceux qui ne le sont pas. Ces hommes et ces femmes sont plus ou moins conformes à l'image, inscrite dans notre culture, nos habitudes, nos écrans de télévision, de ce qu'est un homme. Il faut s'ajuster, on n'a pas l'habitude de voir ces déformations. À les regarder, je prends conscience de mon propre corps. Comme j'aime le fait qu'il soit entier, fonctionnel, mien. La destruction du corps nous rend la conscience de notre corps. Avoir mal c'est se souvenir qu'il y a de la chair, des organes à préserver. Les perdre, c'est se rendre compte combien ils nous étaient chers.
Mardi 28 mai 2013 à 13:41
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