J'ai pris mon stylo dix fois, vingt fois, cet été. J'ai ouvert cette fenêtre vide et blanche, j'ai tapé quelques mots. Cent fois des phrases orphelines et stériles, perdues, stupides, insensées.
Quelque chose se bloque dans ma gorge et mes doigts, à peine les mots sous mes yeux je les efface, effrayée, incertaine. J'efface et pour quelques heures j'oublie que je sais écrire, que je sais créer des phrases qui n'ont jamais été écrites avant moi (parfois ça m'arrivait, parfois je le sentais. C'était grisant.)
Il y en a des choses dans ma tête pourtant ; mais lassée de tout, lassée des gens et des mots, je dépéris, je fane et j'aimerais m'oublier, alors que dehors sur la terrasse chaude ma mère profite du soleil.
Je ne suis pas morte mais c'est tout comme ; j'attends la résurrection, l'impulsion qui va faire bouger mes jambes, mon corps, qui va me faire réclamer la lumière, la danse, les rires et les orgasmes.
Commentaires
Par Jeudi 22 août 2013 à 9:27
le Le souffle de la vie présent au fond de toi...
Par Vendredi 30 août 2013 à 17:08
le Amen.
Ajouter un commentaire
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://scrivener.cowblog.fr/trackback/3248637
Bonjour !