Les images arrivent et filent devant mes yeux depuis que Damien m'a dit : le 14 je viens chez toi. D'accord ?
Il y a des choses qui reviennent en vagues dans la journée :
son ventre qui danse sous mes doigts ;
mes draps, les siens ;
notre premier baiser, gravé dans ma mémoire ;
la fin, les larmes devant mon appartement miteux.
Il y a cette histoire que j'ai écrite et qui commence par « Je tiens dans mes deux paumes ouvertes, et Damien et Lena ». Cette histoire que j'ai pourtant appelée Lena et moi, comme si Damien n'existait pas
Damien n'existait pas. Dommage collatéral, le Damien.
Il n'y avait que Lena, le lit de Lena, les cheveux de Lena, la peau de Lena. Cette extase devant son corps, cette délectation de laisser les mots couler pour chanter sur tous les tons
avec mes mots d'ado
mon amour.
Mon fantasme, plutôt, allez. Sept ans de plus, et c'est Lena qui n'existe plus. C'est Damien qui reste, c'est Damien qui vient. Le 14.
Comme une promesse de sexe torride dans cet autre appartement, moins miteux, mais sous les toits et nous allons suer. L'un contre l'autre ? Promesse tenue ? Je vous dirai.
Ce sont tes mots avec elle qui m'ont fait te découvrir. Je les ai oublié depuis mais pas ce prénom, ni la force diffuse des sentiments que tu exprimait pour elle à travers tes mots
Que de souvenirs ce matin..