Dans le TGV, je file à reculons vers Paris. Je sens mon corps-projectile, 304 km/h. Ma mère m'attend, mon père m'attend, "avec impatience". J'ai le ventr à la gorge j'ai envie de rentrer parce que merde j'ai mérité mon lit d'enfant, les pantoufles sous  la table et la tisane dans la télé. J'ai envie de rentrer. J'ai aussi envie : de dire maman, papa, au fait. Ou : mon ex-copine. Ou encore : si je rencontre une femme. Histoire d'en finir, de ne plus en parler. C'est pas la fin du monde, pourtant j'ai peur. Je vais me dégonfler. Je vais me dégonfler, hein ? Je resterai menteuse. "Quand tu seras prête". Je me sens prête : à arrêter de mentir à mes parents. Je ne me sens pas prête : à voir sur leur visage le mien changer.

Mercredi 21 décembre 2016 à 19:04

Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire

Note : scrivener n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://scrivener.cowblog.fr/trackback/3277529

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast