Mais quand je passe ma main sur son épaule, il marmonne un peu, se retourne et se rendort, et ma musique, aussi agressive soit-elle, semble ne faire que le bercer.
J’aimerais qu’on me rende mon oncle. J’aimerais que mon oncle me rende mon oncle. J’en peux plus de la solitude sur son visage et des soupirs et des yeux baissés et des antidépresseurs. Pourtant je ne dois supporter cela que quelques heures par an ; je pense au bras fatigués de mes grands-parents, aux dos et aux ventres qui ne devraient plus avoir à porter les enfants adultes, au soleil qui devrait réveiller, aux livres qui devraient dire : t’es pas tout seul, réveille-toi.
Il ronfle de plus belle.