Dans ma bouche le goût de la cigarette trop chargée, dans ma gorge brûlée des relents de bière ; sur mon estomac pèse la chipolata de trop. Dans sa bouche les même goûts, et sur ma langue seulement la moiteur de sa langue, et sur sa langue ma langue s’enroule et ses lèvres suçotent ma lèvre gonflée et mes dents mordent sa lèvre gonflée. Nos souffles s’accélère et nos corps se rapprochent, plus près, plus près, jamais assez serrés, je sens son sexe presser le mien à travers son caleçon, son pantalon, mon pantalon, ma culotte. Frotte ; je le sens déjà en moi ; déjà au fond ; enlève mon t-shirt, mon pantalon, il bute sur mon pantalon, trop précipité, je l’enlève moi-même, il bute sur mon soutien-gorge, je le laisse trifouiller tripoter jusqu’à ce que ça cède, en rigolant dans son cou. Presque un an de sexe ; mais mon soutien-gorge lui résiste encore. Pendant ce temps toujours debout, lèche la peau salée un peu sèche, traînée mouillée lentement ... lentement ... de son cou à son oreille de son oreille à son menton. Menton râpeux, râpe ma langue, ses mains glissent dans mon dos, les miennes s’agrippent à ses cheveux trop courts.

Et je suis nue. Lui en sous-vêtements. Tâche humide. A l’étroit c’est sûr. « Enlève moi ça. » Le voilà dressé, libre, comme une flèche prête à fuser. Face à face. Respirations, yeux mi-clos. L’envie. Son regard, mon sexe enfoui sous les poils — il aime ça. Moi aussi. Je regarde avec lui, à la lumière de la lampe de chevet, les veines, le gland, et quand c’est trop, parce que soudain je veux trop, je l’attrape par dessous. Il se laisse faire, trois secondes, mes doigts caressant ses couilles, mais tout de suite ses bras forts m’entourent, me saisissent, durs, me jettent sur le lit. Excitée de le voir se pencher sur moi, je me délecte le voir me dominer de toute sa carrure, le sentir plus fort que moi, plus musclé, plus large. Je frotte mes fesses contre les draps blancs, tend mon bassin vers lui, l’enserre de mes jambes. Mes pieds contre son dos, il se libère d’un seul geste et se penche sur mes seins. Je murmure « Lèche ... » et sa bouche chaude sur mes tétons, sa langue qui joue, un peu maladroite, mais délicieuse. Pendant que ses mains immobiles brûlent ma peau. Un reste d’ivresse me fait tourner la tête et se fond dans le désir qui m’exalte. Des ondes de plaisir me parcourent, connectent mon sexe et ma poitrine et mon ventre et mes cuisses et le bas de mon dos.

(...)

Mercredi 17 septembre 2014 à 0:01

Par MavyBlondie le Samedi 8 novembre 2014 à 16:45
J'ai trouvé ce texte superbe, tu as une très belle façon de montrer que le sexe c'est aussi de l'amour.
 

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