Parfois je dois me pincer ; c'est pas tes souvenirs c'est pas ta vie Marion
tous ces personnages qui s'aiment et se déchirent
paraissent plus vrais que mon amour et ma déchirure à moi
Salomé c'est pas toi c'est pas ton amoureuse Marion
Et ce monde parallèle
dix mille images à la suite explosent en mouvements en couleurs
où les familles s'aiment et se déchirent
Mais c'est pas tes parents c'est pas ta fratrie Marion
J'envie parfois ces personnages ces connections neuronales en quête de mots
Ils sont mieux que moi ceux-là (je dis)
Mais c'est pas vrai « Monsieur » parce que quand moi j'écoute Brel dans la rue en me tenant l'estomac
quand la douleur explose dans mon ventre et jaillit dans ma bouche
(coup de couteau dans un ulcère « Monsieur »)
Je suis vivante moi.