Je parcours mon blog parce que Jules m’a dit : donne-moi ces textes que tu écris et que tu ne me montres pas. Je cherche et je n’aime pas trop ce que je lis, et puis ça.
Jules, Martin.
J’aime Jules. J’ai quitté Martin. Le premier ne s’appelle pas Jules le deuxième ne s’appelle pas Martin et quand je chuchote leurs vrais prénoms je
quand je chuchote leurs prénoms j'en reviens pas de ma chance
Martin m’a écrit les plus beaux poèmes du monde et quand j’y pense
putain.
Martin le matin où je l’ai quitté savait que j’allais le quitter. Nous sommes allés au parc, il faisait beau, mais il était presque désert pourtant. Alors j’ai cette image nous sommes tous les deux en haut de la fausse montagne de rochers avec la fausse cascade sous les pieds et nous regardons l’eau couler, accoudés à la rembarde, et je dis Je t’aime et je t’aimerai toujours
je l’aime toujours
mais c’est pas possible t’es pas possible tu m’épuises trop mais je t’aime mais un jour cette femme qui verra comme moi comme tu es extraordinaire et qui aura la patience et le courage et qui t’aimera comme il faut te rendra tellement heureux
j’en sais rien mais
j’ai cette image là aussi : il me présente cette femme et je suis jalouse. Pas qu’elle ait Martin à son bras parce qu’il pesait vraiment trop lourd au mien mais qu’elle ait la patience et le courage et qu’elle l’aime comme il faut elle. Et je l’admirerai tellement et je serai heureuse ouais comme une folle ouais juste après la jalousie folle de joie parce que Martin aura son gigantesque sourire et sera fier et je serai fière de lui.
Et puis, moi, Jules.
Cette nuit j’étais furieuse
envie de le frapper presque
et j’ai fait la gueule
immobile dans le lit à sentir chaque os de mon squelette s’enfoncer dans le matelas
et il le sait quand je suis dans cet état-là faut rester loin hors de portée de mes coups de dents
et puis je me suis détestée de le détester et doucement je me suis rapprochée de son côté du lit
sans rien dire
pelotonnée contre lui
et il m’a caressée les cheveux,
sans rien dire.
Quand j'y pense,
putain.
Dimanche 21 décembre 2014 à 22:20
Commentaires
Par Lundi 22 décembre 2014 à 9:01
le C'est tout mignon... Comme les chats, nous les humains sommes avides de caresses (ou de plus !)...
Joyeuses fêtes !
Joyeuses fêtes !
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je l’aime toujours
mais c’est pas possible t’es pas possible tu m’épuises trop mais je t’aime mais un jour cette femme qui verra comme moi comme tu es extraordinaire et qui aura la patience et le courage et qui t’aimera comme il faut te rendra tellement heureux
j’en sais rien mais'
Bref pour rien, parce qu'il n'y a Rien à ajouter